Rien n’est jamais inscrit dans le marbre

Pour moi, rien n’est jamais inscrit dans le marbre. Tout le monde peut changer s’il le souhaite vraiment. Tout le monde peut aller au-delà de ses limites. J’en suis convaincue d’autant plus que mon regard au quotidien se tourne vers ceux qui sont allés au-delà de ce qui paraissait plausible, rationnel, logique… et sont allés là où on ne les attendait pas forcément.

S’il y a bien quelque chose qui m’insupporte c’est lorsque quelqu’un va scander d’un ton formel : « c’est ainsi et les choses ne changeront pas ». Pourquoi ne pas laisser le bénéfice du doute ? La seule certitude que j’ai, c’est de ne pas tout savoir. Je sais certaines choses jusqu’à un certain point.

Ce n’est d’ailleurs pas évident d’être à l’aise avec cette idée. Je me souviens en formation, mon formateur, s’amusait à repousser nos limites dès qu’il sentait que l’on devenait à l’aise quelque part. Toujours pousser un peu plus loin lorsqu’il nous en sentait capable. Du coup, on apprend à être en déséquilibre à des moments, puis à s’arrêter pour se rendre compte de tout notre bagage et potentiel, puis à repartir lorsque l’on a envie d’aller plus loin. Plus on avance et plus on se rend compte de la multitude de choses que l’on ne sait pas ! Je dis « on », mais cela reste mon ressenti uniquement .

C’est accepter de ne pas tout contrôler. Au final, je suis très à l’aise avec cette idée. Faire ce qui est de notre ressort et lâcher le reste….pour s’en remettre à quelque chose de plus grand que soi.

La science est un des domaines où l’on peut entendre des phrases qui tombent comme des couperets. « Cancer en phase terminale. » « Là est la seule méthode pour guérir ». « Votre enfant ne verra pas ». « Personne ne guérit de ceci ou de cela. » Peut-être qu’à un moment donné ou à un autre, pour des proches ou pour vous-mêmes, vous avez été confronté à ce genre de dialogue. Que ce soit d’ailleurs en matière de santé ou pour tout autre domaine de votre vie ! « Vous ne pouvez pas réussir » « Tu ne trouveras pas l’amour » etc.

Je raisonne différemment. Je demande déjà s’il n’y a pas un cas dans le monde, dans la même situation, qui a évolué différemment que ce que le diagnostic stipulait ? Et quand bien même la réponse est non, pourquoi devrait-on mettre les choses dans des catégories ? Hop, c’est dans un carton, on n’en parle plus, on le range ! Sans doute parce que les choses sont plus simples ainsi. C’est le repos de l’esprit pour certains, c’est rassurant pour d’autres car c’est la sensation de détenir un savoir et de maîtriser les choses par la même occasion. Mais pour moi, mettre dans une catégorie revient à condamner l’autre. Certes il y a des tendances, des statistiques, mais il y a toujours des exceptions ! Et pourquoi ne pas en faire partie ? Ceci non plus n’arrive pas qu’aux autres…

Qui sait ? Tout est changement à tout moment ! Tout être vivant est soumis aux lois naturelles du rythme. Des choses poussent sans qu’on ne les voit, et puis un jour, ça fleurit sans qu’on s’y attende. Il en est de même des capacités des hommes. On ne soupçonne pas les ressources de chacun. Une technologie nouvelle ? Une guérison qui s’est faite en soi au contact d’autrui ? Une nouveauté qui permet à un handicapé de marcher ? etc. Tout est changement à tout moment. Vous-mêmes, qui êtes en train de me lire en ce moment, vous n’êtes déjà plus la même personne qu’au début de cet article. Car des secondes ont passé depuis le début de votre lecture….

Et comme j’adore étayer les choses avec des exemples réels, voici pour vous :

« L’autisme m’avait été présenté comme une catastrophe. Tous les professionnels étaient d’avis que les médicaments étaient la seule solution, que mon fils ne pourra jamais guérir ni avoir une vraie vie. Heureusement je suis journaliste : je me demande toujours s’il y a une autre manière de considérer la question. (…) J’ai emmené mon fils à travers la Mongolie à cheval, à la rencontre de chamanes. A notre retour, son anxiété et son hyperactivité ont disparu, son niveau scolaire réévalué, il s’est fait des amis »[1].

Voici l’exemple d’un père, Rupert Isaacson, qui a pensé différemment : « Et si ça marchait, à quoi cela ressemblerait ? ». Cela lui a permis de se projeter constamment vers un monde où son fils irait mieux.

Il en est de même pour cette maman, Nadine Primeau, qui découvre un jour que ses deux enfants sont autistes. Elle va alors aller en quête d’elle-même pour comprendre les choses ; sa façon d’être va changer et du coup, celle de ses enfants le sera tout autant.

Et je cite une partie de cet article dont vous trouverez le lien ici[2]: quand un obstacle en apparence insurmontable se dresse devant nous, nous avons toujours au moins deux choix: voir le problème à l’extérieur de nous, remettre notre pouvoir entre les mains du système et attendre qu’il prenne les rennes de notre vie, ou chercher à comprendre ce que cette situation (…) vient nous dire . (…) Plutôt que de se fier à un système déjà établi, elle apprendra à établir son propre système, à suivre le chemin que lui indiquera son intuition, à développer son ressenti et à prendre l’attitude nécessaire pour voir la situation dans sa globalité ».

Prenez soin de vous,

Hind Hanafi

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[1] Extrait du hors série n°3 inexploré : Les forces vives de l’espérance. Page 20 : Rupert Isaacson , combat pour mon fils. Ce journaliste a écrit un livre sur l’autisme : « l’enfant cheval »

[2] (http://www.nadineprimeau.com/medias-nadine-primeau.php) . cette dame a écrit un livre : Au-delà des limites de l’autisme

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